Au-delà du coloriage: les mandalas en art-thérapie
écrit par Alice Albertini, art-thérapeute MA.
Introduction
Vous êtes-vous déjà senti attiré par la beauté complexe et la symétrie du mandala ? Ces dessins circulaires à résonnance spirituelle sont plus qu'un simple ornement; ils font partie d’une longue tradition et offrent une voie intéressante qui s'est rendue jusqu’à notre époque moderne.
Depuis longtemps, les religions et cultures orientales (mais pas que) utilisent les mandalas comme formes de méditation et d'art sacré. La forme circulaire représente la nature et les forces vitales, la terre et le cosmos. Le mandala symbolise le cycle de la vie et la totalité.
Le mot « mandala » vient du sanskrit, qui veut dire « cercle », et représente l'unité et l'interconnexion de toutes les choses. Faisant partie de traditions orientales millénaires, les mandalas ont été utilisés comme outils de méditation, d'exploration de soi et de pratique spirituelle. En occident, le mandala a fait son apparition au milieu du 20ème siècle, lorsque les penseurs européens ont commencé à s’intéresser au Yoga, au Bouddhisme et à l’Hindouisme. Les mandalas ont fait leur chemin jusqu’aux livres à colorier pour adultes et sont aujourd’hui associés à ces qualités calmantes, méditatives.
Le mandala a également trouvé sa place dans les séances d’art-thérapie pour faciliter la découverte de soi, la régulation émotionnelle et l'épanouissement personnel. Et ce, avec l’accompagnement éthique et professionnel d’un.e art-thérapeute, ce qui est beaucoup plus impactant que le fait de simplement colorier un carnet aux motifs pré-imprimés.
Dans cet article de blogue, nous nous penchons sur le « pourquoi » et le « comment » de l'utilisation du mandala en art-thérapie, en explorant ses origines culturelles et spirituelles, son adaptation par la psychologie, l’influence de Carl Jung et des exemples pratiques de son application en art-thérapie, des études de cas, tout cela allant bien au-delà du simple coloriage.
1) Origines culturelles et spirituelles des mandalas
Dans ces traditions orientales, les mandalas sont utilisés dans la méditation et des rituels religieux. Les moines bouddhistes tibétains, par exemple, créent méticuleusement des mandalas de sable colorés et complexes, qu'ils balayent une fois terminés, soulignant ainsi la nature impermanente de l'existence (Arguelles & Arguelles, 1972). Les mandalas tibétains sont des œuvres d’art, impressionnants de complexité, de symboles et de beauté. L’action intentionnelle de les détruire après leur création encourage le détachement et l'acceptation du changement comme pratique spirituelle.
Le mandala apparait aussi dans les rituels et les pratiques de cultures autochtones, comme les Navajos. La roue de médecine représente les quatre directions et des éléments, comme un guide pour la santé spirituelle, physique émotionnelle et mentale des individus et de la communauté. Ces cercles sacrés servent d'espaces pour se connecter à la nature, accueillir des cérémonies rituelles dans un but de guérison.
L'introduction des mandalas dans la pensée occidentale est attribuée au psychiatre suisse Carl G. Jung (1989). Jung a découvert les mandalas dans ses études sur les religions orientales, mais aussi dans les rêves et les dessins de ses patients internés. Il a documenté sa propre confrontation avec son inconscient en créant des mandalas pour illustrer lui-même le Livre rouge (2009). Il a identifié le mandala comme un puissant archétype, un symbole universel représentant le Soi, qui apparaissait dans les rêves et dans les créations à des moments importants de la thérapie. Jung pensait que la création et la contemplation de mandalas pouvaient faciliter le processus d'individuation, ce voyage de réalisation de soi et d'intégration des aspects conscients et inconscients de la psyché (1961/1989).
C’est ainsi qu’après avoir été utilisé pour le soin, la guidance spirituelle et la guérison traditionnelle, les mandalas ont pris une place dans la psychologie occidentale et le développement personnel. Le mandala est devenu un symbole d’unification psychique pour les clients en psychothérapie et par extension a pris une place notable en art-thérapie.
2) La perspective de la psychologie occidentale sur les mandalas
Selon la psychologie occidentale, les mandalas offrent un miroir sur le monde intérieur de la personne, comblant le fossé entre son expérience personnelle et le symbolisme collectif. La création de mandalas dans le cadre clinique de l'art-thérapie permet à la personne d’exprimer son état émotionnel, ses pensées et même les processus inconscients, tout en contenant l'intensité dans sa forme ronde et fermée.
Dans la continuité des travaux de Carl Jung, Joan Kellogg (1984) a établi un cadre pour l'application thérapeutique des mandalas en art-thérapie et l’évaluation basée sur les archétypes (Cox, 2003). La théorie de Kellogg (1984) sur « les étapes archétypales de la grande roue des mandalas » offre une approche structurée pour comprendre le langage symbolique intégré dans les créations de mandalas l’évaluation des clients en thérapie.
À l'instar des rêves ou d'autres formes d'expression créatives, l'action de choisir les couleurs, le matériel, les formes et les motifs d'un mandala peut révéler des éléments importants sur l’état de la personne. C’est pourquoi certains art-thérapeutes, en début de suivi demandent à leurs nouveaux clients de créer un mandala pour évaluer le « point de départ » du suivi.
Selon Lorentzsen (2019), l’utilisation des mandalas comme réponse par l’art par les art-thérapeutes, après une séance, est un outil rapide et pertinent dans l'exploration du contretransfert. Les chercheurs Potash et al. (2013) ont démontré comment des étapes du mandala (roue) des archétypes de Kellogg (Cox, 2003) pouvait révéler des éléments liés au burnout dans les dessins des participants de l'étude.
Le processus de création d'un mandala lui-même revêt souvent un caractère méditatif. Les mouvements répétitifs impliqués dans le dessin ou le coloriage à l'intérieur de la structure peuvent favoriser le focus et la pleine conscience, permettant à l'esprit de se calmer. Cela fait suite à l'utilisation des mandalas dans les traditions spirituelles orientales pour la méditation.
Le mandala étant à la fois contenant et focalisant, contribuant à réduire le stress, l'anxiété et installer un sentiment de calme chez la personne qui crée (Curry et Kasser, 2005). Le fait de se concentrer sur le moment présent, sur les couleurs et les motifs, permet aux individus de se détacher de leurs soucis et d’entrer dans l’état de Flow (Csikszentmihalyi,1997).
Cette concentration inhérente au moment présent relie la création de mandalas aux pratiques de pleine conscience (Fincher, 2010). L’aspect contenant de la forme circulaire peut aussi contribuer à la régulation émotionnelle, particulièrement pour les personnes souffrant de stress ou de traumatismes (Lorentzsen, 2019). Dans le cadre de l'art-thérapie, cet aspect contenant offre aux clients un espace sûr où ils peuvent explorer des émotions et des expériences difficiles sans se sentir submergés, le tout se déroulant avec la présence bienveillante de l’art-thérapeute à leurs côtés.
3) Les bienfaits de l’utilisation des mandalas en art-thérapie
En art-thérapie, la création de mandalas présente plusieurs avantages pour les clients, notamment l'intégration des contenus inconscients et la régulation des émotions difficiles. Les clients qui dessinent eux-mêmes les contours des mandalas sont mieux équipés pour fixer leurs limites en relation avec les autres. Aussi, ils peuvent se concentrer sur le présent plutôt que de laisser leur esprit resasser le passé (Babouchkina & Robbins, 2015).
La forme circulaire du mandala offre un espace sûr pour explorer ses émotions, tandis que la nature structurée et répétitive du processus peut « vider l’esprit » et induire du calme mental, tout en réduisant le stress et l’anxiété. Plusieurs recherches ont démontré une réduction de l’anxiété chez les personnes, après la création d’un motif circulaire (ou non), comparé à un dessin libre (Curry & Kasser, 2005 ; van der Vennet & Serice, 2012).
Il existe une différence entre le simple coloriage qui permet de se calmer, et l’accompagnement professionnel avec un.e art-thérapeute, qui lui est beaucoup plus profond. Et ce, car l’alliance thérapeutique entre le client et le professionnel permet d’explorer des contenus plus délicats que si le client était seul. Les bienfaits thérapeutiques du mandala vont au-delà de l’aspect antistress, pour inclure l’objectif de guérison émotionnelle et psychologique, dépendant du cadre de pratique.
En outre, créer des mandalas peut faciliter la conscience de soi et l’imagination. La nature symbolique du mandala invite à l'exploration de l'inconscient, en fournissant un langage visuel pour exprimer et dialoguer avec des archétypes ou ses rêves. Cela peut conduire à découvrir des émotions cachées, à reconnaître des modèles de comportement et, en fin de compte, à évoluer vers un soi autonome et complet, soit l’individuation (Jung,1989).
Dans l’accompagnement thérapeutique auprès des personnes traumatisées, les mandalas peuvent être utilisés d'une manière sensible et stimulante. L'acte de créer dans un espace circulaire sûr et contenu peut donner un sentiment de contrôle et d'action. La nature sans jugement de l’art-thérapie permet l'expression authentique de soi sans la pression de performance. Cela favorise la guérison en permettant de traiter les souvenirs et les émotions traumatiques dans un espace ludique et contenu (Parris, 2008).
Au-delà de l’esthétique, le processus créatif lui-même est thérapeutique durant le déroulement d’une séance d’art-thérapie. La création de mandalas offre une catharsis pour l'expression de soi, encourageant la créativité dans un environnement sans jugement, espace tenu par la présence l’art-thérapeute. Cela peut s'avérer particulièrement utile pour les personnes qui ont du mal à exprimer leurs sentiments par la parole. Le fait de créer quelque chose de plaisant et de significatif peut également favoriser un sentiment d'accomplissement. Cela rejoint le point de vue de Dissanayake (1992) qui considère l'art comme un moyen de « rendre spécial » le moment, d'imprégner les expériences de sens et digne d’intérêt.
Au-delà des avantages psychologiques, la création de mandalas peut permettre la connexion avec sa propre spiritualité et donner un sens à son existence. Cela peut conduire à un sentiment de soutien, de paix intérieure et à renforcer le lien à quelque chose de plus grand que soi, ce qui est réconfortant à un niveau existentiel.
Partie 4 : Utilisation des mandalas dans le cadre de l’art-thérapie
Les art-thérapeutes proposent à leurs clients des mandalas de manière variée. La création de mandalas peut faire appel à différents supports. Il peut s'agir de dessin, de peinture, de coloriage, de sculpture avec de l'argile, de création numérique ou d’items glanés dans la nature (feuilles, pierres, coquillages, plumes…). Chaque support offre des possibilités uniques d'expression et d'exploration symbolique. L’art-thérapeute peut aussi suggérer un thème pour commencer le mandala. Par exemple, « dessiner un mandala représentant l’état émotionnel présent ».
Les livres de coloriage de mandalas ont gagné en popularité en tant qu'outil pratique d’autosoin. Le coloriage de motifs prédéfinis peut-être une activité calmante et méditative et sa présence répandue dans les libraires ne se dément pas, mais il est important de nommer les limites des livres de coloriage. Malgré ses vertus calmantes, colorier seul chez soi, n’est pas de la thérapie et ne peut sans doute pas aider une personne dépressive par exemple à surmonter ses difficultés, sans l’accompagnement d’un professionnel.
Après avoir créé un mandala, les art-thérapeutes peuvent inviter leurs clients à faire des imaginations active en lien avec leur image. Ils peuvent imaginer qu'ils entrent dans le mandala, qu'ils interagissent avec les symboles et les figures avec un dialogue. Cette technique, enracinée dans la psychologie jungienne, peut faciliter l'accès au matériel inconscient et favoriser une meilleure compréhension de soi (Jung, 1961/1989).
La création collaborative d’un grand mandala par un groupe peut induire un sentiment de communauté et d'expérience partagée. Elle favorise la communication et l'exploration de thèmes communs (Potash et al., 2013). Ces projets collaboratifs favorisent la coopération, le respect mutuel et le sentiment d'appartenance et peuvent être fait dans des associations ou des communautés, comme projet social et artistique.
5). Études de cas de mandalas en art-thérapie
Étude de cas n° 1 : réduction de l'anxiété
Sarah, une femme de 28 ans souffrant d'une forte anxiété liée à son travail s'est engagée en art-thérapie en commençant par colorier des mandalas. Elle choisit un gabarit complexe avec des motifs fins et des crayons de couleurs. Au fur et à mesure de son coloriage, Sarah a noté un changement dans le fil de ses pensées, qui se sont calmées et elle s'est retrouvée absorbée dans le moment présent. Après avoir terminé le mandala, Sarah a déclaré se sentir nettement plus calme et plus détendue. Selon Buchalter (2013), les art-thérapeutes ne devraient pas hésiter à proposer le coloriage de motifs déjà imprimés à leurs clients les plus anxieux en début de suivi. Et il est vrai que le simple coloriage de mandalas peut avoir des avantages thérapeutiques significatifs pour la réduction de l'anxiété. L’art-thérapeute peut aussi suggérer plus tard de commencer à dessiner eux-mêmes les motifs et à varier le matériel créatif utilisé. Par exemple utiliser des objets glanés dans la nature ou bien utiliser du papier noir et des feutres fluorescents sur la feuille. À noter que le fait que Sarah ait pu colorier en étant accompagnée par l'art-thérapeute, cela a fait une différence car elle avait quelqu'un pour discuter avec elle, pour l'encourager et pour l'aider à refléter sur son état intérieur. C'est la grande différence qui existe entre une véritable thérapie et le fait de colorier seul chez soi.
Étude de cas n° 2 : processus de deuil
John, un homme de 45 ans endeuillé par la perte de son père, a participé à un groupe d’art-thérapie sur le deuil. Une activité de « Mandala des souvenirs » a proposé par l’art-thérapeute (Buchalter, 2013). À l'aide d'images de magazines, de photos personnelles et de crayons de couleur, John créa un collage inspirant à l'intérieur du cercle. Il inclus des images représentant des souvenirs heureux qu'il partageait avec son père, comme des parties de pêche. Au début, John ressentait des vagues de tristesse et de chagrin au fil de la création. Peu à peu, il a commencé à ressentir du réconfort et un sentiment de connexion avec son père. Le mandala achevé a servi de rappel de leurs expériences communes. John a déclaré que la création du mandala l'avait aidé à vivre son deuil de manière saine et à honorer la mémoire de son père, tout en bénéficiant du contact avec les autres participants endeuillés.
Conclusion
En conclusion, l'utilisation du mandala en art-thérapie s’avère être un puissant outil thérapeutique bien plus profond qu’une simple activité de coloriage. Ce symbole universel, ancré dans les traditions spirituelles et psychologiques, offre un espace sûr et contenant pour explorer des émotions parfois complexes, réduire le stress, et favoriser le bien-être. Sa forme circulaire, en plus de faciliter la concentration et la pleine conscience, agit comme un contenant thérapeutique, permettant aux individus de naviguer dans leur monde intérieur en se sentant ancrés et centrés. La différence étant l'accompagnement thérapeutique avec une art-thérapeute professionnelle.
Les exemples de cas montrent comment le mandala peut être adapté aux besoins uniques de chaque client, qu'il s'agisse de réduire l’anxiété, d'accompagner un processus de deuil, ou de soutenir l’expression de soi pour ceux qui peinent à verbaliser leurs sentiments. Que ce soit en créant des motifs personnels ou en utilisant des matériaux variés, l’accompagnement bienveillant de l’art-thérapeute transforme ce processus créatif en une expérience significative, propice au développement personnel et à la régulation émotionnelle.
En somme, le mandala, avec ses qualités méditatives et symboliques, trouve sa place naturellement dans les pratiques thérapeutiques modernes, qui sont appuyées par des recherches. Au-delà de son esthétique et de son effet apaisant, le mandala oriente vers un chemin d’individuation et d’épanouissement, où chacun peut s’aventurer à son rythme, soutenu par un.e art-thérapeute bienveillant.e.
Livres et références:
Livres :
- L'homme et ses symboles par Carl G. Jung : Cet ouvrage fondamental explore le concept d'archétypes de Jung, y compris le mandala en tant que symbole du moi et son rôle dans l'individuation. Il fournit une compréhension fondamentale de la signification psychologique des mandalas.
- Mandala Symbolism and Techniques : Innovative Approaches for Professionals par Susan I. Buchalter : Ce livre offre un guide pratique pour les thérapeutes et autres professionnels intéressés par l'utilisation des mandalas dans leur travail. Il comprend de nombreuses directives créatives et des exercices pour les individus et les groupes.
- Outil d’Évaluation MARI (Mandala Assessment Research Instrument), basés sur les travaux de Joanne Kellogg. Site web : https://maricreativeresources.com/
- Le livre rouge de C.G. Jung : Un témoignage de la confrontation de Carl Jung avec l'inconscient avec ses imaginations actives, ses mandalas personnels et réflexions.
Articles :
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